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retrancher des mots, des membres de phrases, ce qui ne pouvait se faire, sans altérer ou modifier quelque peu le sens. J’ai préféré des vers incorrects. — Quant à mon orthographe bretonne, j’avoue qu’elle est parfois indécise et flottante. Je suis presque toujours Le Gonidec ; cependant, comme sur certains points il est incomplet ou défectueux, j’adopte alors d’autres modèles ; j’innove même quelquefois, ou du moins je crois le faire. —

Enfin dans la traduction, j’ai fait tous mes efforts pour serrer le texte breton d’aussi près que j’ai pu, sans chercher l’élégance de la phrase, tout en parlant français, autant que possible, et en rendant chaque vers breton par une ligne correspondante de français. J’ai voulu que le lecteur pût ainsi contrôler plus facilement l’exactitude scrupuleuse de ma traduction, et même, — ce qui ne m’a pas semblé indifférent, — trouver dans mon livre d’utiles exercices pour étudier et apprendre la langue.

J’ai divisé ma publication en deux parties, les Gwerziou et les Soniou. Cette division était naturellement indiquée ; elle renferme, à l’exception des cantiques, tout ce qui se chante en breton dans nos campagnes armoricaines. Les Gwerziou comprennent les chansons épiques, qui peuvent se subdiviser en : chansons historique, chansons légendaires, chansons merveilleuses ou fantastiques, et chansons anecdotiques. — Les Soniou, c’est la poésie lyrique. On comprend sous cette dénomination : les chansons d’amour, les chansons de Kloers ou clercs, qui tiennent une si large place dans la poésie bretonne, — Les chansons satiriques et comiques, les chansons de noces et de coutumes, etc. — il faut y ajouter les chansons d’enfants, les chansons de danse, rondes, jabadaos, passe-pieds etc. . . .

Ce premier volume n’a pas épuisé ma collection de Gwerziou, comme on peut le voir par la liste que j’ai placée à la fin du livre. Je vais reprendre mes recherches, avec plus d’ardeur que jamais, et, si ma publication est bien accueillie du public, j’espère être en mesure