Je vais à Saint-Jacques de Turquie,
Pour ma mère et la vôtre. —
Comme il était en route,
Il rencontra un Turc :
— Choisis ou de renoncer à ta loi,
Ou d’aller dans la mer, la tête la première ! —
— Je ne renoncerai pas à ma loi,
Dussé-je aller dans la mer, la tête la première ! —
Dom Jean Derrien disait,
Au milieu de la grande mer, couché sur le côté :
— Monsieur saint Jean le bienheureux,
Je voulais aller à votre maison :
Je vous ferai un présent.
Qui sera beau, le jour de votre pardon.
Je vous donnerai une ceinture de cire.
Qui fera le tour de toute votre terre ;
Le tour de votre maison et du cimetière,
Et de toute votre terre bénite ;
Qui fera une ou deux fois le tour de votre maison.
Et viendra se nouer au crucifix ! —
A peine avait-il fini de parler.
Qu’il fut rendu dans l’église (àe Saint-Jacques}.
Dom Jean Derrien disait,
En arrivant à Saint-Jacques :
— Si j’avais du vin et un calice,
Et quelqu’un pour me répondre la messe ! —
Il n’avait pas fini de parler,
Que vin et calice lui sont arrivés ;
Que vin et calice lui sont arrivés.
Avec un ange pour servir la messe !
Sa messe n’était pas encore terminée.
Que sa mère lui est apparue :
— Courage, mon fils, courage !
Tu as délivré l’âme de ta mère !
Tu as délivré l’âme de ta mère,
Et sauvé la tienne propre ! —
Dom Jean Derrien disait
Ce jour-là, à saint Jacques :