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On a prié la petite servante de monter dans la chambre.
Pour voir si elle avouera ou la quittance, ou l’argent.
— Pourquoi donc, petite servante, ne donnez-vous pas
________________________________quittance à cet homme,
Puisqu’il a déposé son argent, et pris assurance ? —

— Et comment pourrais-je le faire, dit-elle,
Puisque je n’ai jamais vu un liard de son argent ? —
Le fermier, en entendant leurs propos.
Est descendu en pleurant.

III

Comme il s’en revenait, un peu avancé sur la voûte,
Voilà qu’il rencontre un jeune gentilhomme :
— Dis-moi, pauvre fermier, quel sujet tu as de pleurer,
Et pourquoi tu es si triste en revenant de chez ton seigneur ? —

— Seigneur Dieu, répondit-il, à quoi me servirait de le nier?
Je viens de perdre cinq cents écus avec une fille ! —
— Viens avec moi, pauvre fermier, retourne sur tes pas,
Et je te ferai avoir ton argent, ou ta quittance.

Pourquoi, dit-il, seigneur, ne donnez-vous pas
________________________________quittance à cet homme,
Puisqu’il a déposé son argent, et pris assurance ? —
— Et comment, dit le seigneur, pourrais-je faire cela,
Puisque je n’ai jamais vu un liard de son argent ! —

— Faites monter votre petite servante,
Pour voir si elle avouera ou la quittance ou l’argent.
Et pourquoi donc, petite servante, ne donnez-vous pas
________________________________quittance à cet homme,
Puisqu’il a déposé son argent, et pris assurance ? —

— Je demande que le feu me consume, que le diable m’emporte,
Si j’ai jamais vu un liard de son argent ! —
— Tu mens, petite servante, au milieu de ton âme !
Car son argent est dans une bourse dans la paillasse de ton lit !

L’argent est dans une bourse, dans la paillasse de ton lit.
Et beaucoup d’autres choses volées s’y trouvent encore.
Si trois premiers valets ont été tués dans votre maison, seigneur,
C’est votre petite servante qui en est la cause ! —

Le Seigneur, en entendant parler de ses trois premiers valets.
Tomba trois fois à terre, sans connaissance ;
Trois fois il est tombé à terre, sans connaissance.
Et le diable, qui était dans la chambre, l’a relevé.

— Or ça, dit le seigneur, si cette fille vous appartient.
Ou par le feu ou par le vent voulez-vous qu’elle vous soit enlevée ?
Si je l’emporte par le feu, le manoir sera incendié ;
Si je l’emporte par le vent, le dommage ne sera pas aussi grand ! —

Aussitôt vint un tourbillon d’une violence extrême,
Et la fille a été lancée au milieu de l’étang du moulin !....
Un jeune meunier, qui était à serrer l’eau,
Lui a tendu la main, pour lui venir en aide.