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Levant la tête hors de la terre
fit disant avec douleur :
— Mes pauvres gens, si vous m’en croyez,
Vou donnerez l’aumône au pauvre ! —


Chanté par une vieille mendiante,
de Plounevez Moëdec, 1854.
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LES TROIS FEMMES COUPABLES.
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I

Les trois jeunes femmes ingrates
S’en vont à Rome, de bon cœur,
Pour demander l’absolution du Pape,
Pour implorer le pardon de leurs péchés.

Comme elles étaient en route,
Elles rencontrèrent un homme de grande sagesse ;
— Monsieur, au nom de la Passion,
Nous vous demandons l’aumône ;

Nous vous demandons l’aumône,
Car nos provisions sont presque épuisées. —
— Tenez, femmes, chacune sept sols.
Pour vous aider un peu dans votre voyage.

Quand vous arriverez dans la ville de Rome,
Vous direz chacune un pater pour moi,
Devant l’autel des Jacobins,
Qui est à droite, en entrant. —

II

Arrivées dans la ville de Rome,
Elles ont dit : — bonjour et joie !
Bonjour et joie à tous dans cette ville.
Où est le Pape de Rome ? —

— Si c’est le Pape de Rome que vous cherchez,
Allez à la grande église et vous le trouverez ;
Il est à dire la grande messe,
A l’autel des Jacobins ;

A l’autel des Jacobins,
Qui est du côté gauche, en entrant. —
En arrivant dans l’église.
Elles ont pris de l’eau bénite ;