davre. Elle le prit dans ses bras, le porta dans la maison, le déposa sur la pierre du foyer et alluma un bon feu dans l’âtre. Puis, elle le frictionna tant et si bien qu’il remua un peu, puis entr’ouvrit les paupières et la regarda avec tendresse. Enfin, il lui parla de la sorte :
— Hélas ! vous n’avez pas encore obéi assez tôt à l’avertissement de votre bague, et vous êtes revenue trop tard à la maison ! À présent, il me faut vous quitter, et vous ne me reverrez plus. Je n’avais plus longtemps à rester sous cette forme de loup : dès que vous m’auriez donné un enfant, j’aurais recouvré une forme première, celle d’un beau prince, comme je l’étais auparavant. Maintenant, je vais habiter sur la montagne de Cristal, par delà la mer Bleue et la mer Rouge, et vous ne me reverrez que lorsque vous aurez usé en me cherchant une paire de chaussures de fer et une paire de chaussures d’acier.
Et il jeta sa peau de loup à terre et partit, sous la forme d’un beau prince.
Son frère le suivit.
La pauvre Cendrillon était désolée et elle pleurait, et s’écriait :
— Ô restez ! restez, ou emmenez-moi avec vous !…
Mais, voyant qu’il ne l’écoutait pas, elle courut après lui en criant :