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rent, comme leur Palladium sacré, depuis les régions heureuses où le soleil se lève, jusqu’aux brouillards et aux rochers de notre Armorique et de la Cambrie, sa sœur ? » —

Ah ! prenons bien garde de mériter ces justes reproches, en laissant s’éteindre dans nos cœurs les souvenirs de l’antique nationalité bretonne ! — Mais cela n’arrivera pas. Les vieux Bardes ont prédit à notre langue l’éternité des rochers de nos landes et de nos rivages, et des mains pieuses et dévouées sont toujours occupées à entretenir le feu sacré des traditions nationales et à les transmettre, à travers les âges, à nos derniers descendants.

Quasi cursores vilaï lampada Iradunt., —

Une voix éloquente et chère à la Bretagne a dit : — « Les souvenirs de nationalité sont indestructibles ; ils peuvent être obscurcis, altérés, submergés parfois, au milieu de la tourmente ; mais ils ne périssent jamais ; ils finissent toujours par surmonter l’abîme, toujours ils reparaissent à la surface. C’est là comme un symbole de l’immortalité qui leur est réservée. » <ref>Le Huërou. manuscrits posthumes.</ef> —