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avons reproduit plusieurs fois la réaction, laquelle a toujours été la même.

En face de ces conclusions, il est permis de se demander si la matière colorante, constatée dans le sang, vient directement de la transformation de l’hémoglobine, par suite de la présence de la bile, comme l’a prétendu Kühne, ou si elle provient simplement de la résorption de la bile. La réponse à cette question nous paraît assez difficile. Il ne faudrait rien moins qu’une série d’expériences tentées dans ce but, et nous ignorons si elles ont été faites.

Quoi qu’il en soit, on est forcé de reconnaître que l’hypothèse émise par M. Sanson et M. Henri Luneau n’est pas sans fondement. Cependant il ne faudrait pas lui accorder une trop grande importance. Il est bon de lui laisser sa juste valeur, l’altération du sang pouvant être due à des causes multiples, comme l’a si bien démontré M. le professeur Vulpian dans l’ictère grave de l’homme[1].

Contagion. — De nombreux faits prouvent que cette contagion n’existe pas. Nous nous contenterons de citer ce que nous observons assez fréquemment à l’école vétérinaire de Toulouse. Des animaux atteints de typhose y sont soignés, et on les place dans des écuries où se trouvent quelquefois des animaux plus ou moins débilités et souffrants. Dans ces conditions, on ne peut plus favorables à la contagion, nous pouvons assurer qu’elle n’a jamais été constatée.

On ne l’a également jamais observée dans le départe-

  1. Cornil et Ranvier. — Manuel d’histologie pathologique, 3e partie, p.893.