Page:Luneau - La forme abdominale de la typhose dans Vaucluse.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

signes ataxiques d’une violence extrême se déclarent. Il butte à la mangeoire, pousse de la tête en avant contre le ratelier, se cabre, cherche à mordre, et, dans les mouvements désordonnés qu’il exécute, s’abat sur la litière. Enfin on reconnaît là tous les symptômes du vertige qui le plus ordinairement a pour conséquence une mort rapide[1].

Complications. — La plus fréquente est la forme cérébrale qui suit ou accompagne la forme abdominale. « Assez souvent on observe un commencement de paralysie du train postérieur, ou bien des signes d’une affection des voies respiratoires, ce qui fait dire que cette maladie se déclare sous trois formes différentes : encéphalique, pectorale ou abdominale. La forme encéphalique est presque toujours mortelle ; sous les deux autres formes il y a plus de chances de succès pour la guérison. »

Une complication assez remarquable est celle d’anasarque et d’ophtalmie que nous avons constatée sur un animal auquel nous donnions nos soins à l’école.

Observation I. — Le 13 novembre 1876, on amène à la clinique externe de l’École une jument poitevine hors d’âge. L’animal présentait tous les symptômes d’une gastro-entérite compliquée d’un léger état typhoïde.

Le 17, cette bête est ramenée à l’École dans l’état suivant : État typhoïde très-prononcé, marche chancelante, état comateux grave. De plus, on constate un engorgement aux quatre membres et aux lèvres. L’œdème montait presque jusqu’au grasset et aux coudes. Les paupières et la con-

  1. Rapports de MM. Soumille, Mathieu, Laugier, Maucuer et Henri Luneau.