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me, et ses paroles paraissaient des siècles. Tous ceux qui étaient là frissonnaient d’angoisse. Des torrents de clartés les aveuglaient, un petit sanglot de pitié et de remord s’égouttait sur leur conscience. Et la voix nette disait des paroles extrordinairement vraies d’une façon aussi naturelle que le vent souffle et que la pluie tombe, et tous ceux qui étaient là s’entre-regardaient. Ces paroles, je les ai gravées dans ma mémoire et je vois encore la caresse de ses mains fines et diaphanes, de ses mains qui tuent, et voici ce que les paroles disaient : « Je ne me défends point ; je ne cherche en aucune façon à me dérober aux représailles de la société que j’ai attaquée.

D’ailleurs, je ne relève que d’un tribu-