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suffisent juste à assurer ton existence, tu n’ignores pas qu’ils sont pleins de sollicitude pour l’agriculture, si l’usine ou la mine t’accablent d’un poids trop lourd, voyons cette vieille gaîté française ! tu te consoles en pensant qu’ils étudient la question ouvrière avec beaucoup de sympathie, je t’assure ! Et puis, peuple souverain, tu es le maître, je crois, et si quelques-uns, très peu sans doute, dis-je, te trompent, pourquoi ne les épouvanterais-tu pas, la dextre armée de ton arme légale et terrible, le bulletin de vote. Mais non cher peuple, tu es heureux, tu es grand, tu es superbe, le monde vit de tes exploits, et n’aurais-tu pas assez, bon peuple, brave peuple souverain, des mots magiques, des mots météores, des mots qui t’élèvent