Page:Lumet - La Vie d’un, 1897.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Avec un fracas de ferraille et de bois, une charrette les frôle presque ; fuyante la rondeur de trois dos insouciants des piétons ; et la verge du fouet frétille pointue comme un défi, jusqu’au disparaître.

Les bâtisses et les cahutes maussades en bordure des fossés déversent sur la pâleur poussiéreuse du chemin des groupes noirs qui vont suivant une cadence irrégulière ; ce sont de gourds paysans chassés des provinces vers les banlieues, des manœuvres belges, des terrassiers italiens, leurs femmes et leurs enfants, qui se hâtent afin de voir une première fois les pluies éblouissantes des feux d’artifice et les illuminations.

Mornes, les toits plats des fabriques se