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Journal des Goncourt, t. VI, 1878-1884[1].

Dimanche de Pâques, 28 mars 1880 : « Nous partons, Daudet, Zola, Charpentier et moi, pour aller dîner et coucher chez Flaubert, à Croisset.

« Maupassant vient nous chercher, en voiture, à la gare de Rouen, et nous voici reçus par Flaubert... La soirée se passe à conter de grasses histoires, qui font éclater Flaubert, en ces rires qui ont le pouffant des rires de l’enfance ».

Samedi 9 avril 1881 : « Aujourd’hui, à la sortie de la séance pour l’érection d’un monument à Flaubert, je vais dîner avec Tourguéneff et Maupassant, chez une vieille amie de Flaubert, la belle Mme Brainne. Après dîner, on cause de l’amour, et du goût singulier des femmes en amour ».

Vendredi 17 février 1882 : « Ah ! la sale hypocrisie de certains critiques. Un de ces critiques ne disait-il

  1. Les Goncourt ont légué à la Bibliothèque Nationale l’ensemble de leur correspondance littéraire de 1851 à 1896 et le manuscrit de leur journal, qui forment soixante cartons ou liasses. Ces documents ne pourront être communiqués au public, d’après M. Henri Omont membre de l’Institut, qu’à partir du 16 juillet 1916.