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CHAPITRE PREMIER


Elle s’appelait Sarah, non point qu’elle fût israélite, mais parce que son père aimait les noms bibliques. Dès sa naissance, elle marqua un penchant certain pour une sorte de sensualité languide, profonde. Elle aimait ses aises et se roulait sur un édredon de plumes avec des mouvements de jeune chatte.

À six ans, elle suçait encore son pouce, manifestant pour cette succion un plaisir nullement dissimulé, sans doute envisageait-elle déjà l’avenir !

Ses goûts pour la nourriture n’avaient rien de bizarres et pourtant restaient particulier autant que précis.