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Célestine marqua quelque ahurissement :

— Je croyais que vous étiez malade, Mademoiselle.

Sarah ricana cyniquement :

— Je ne le suis plus… et je vous donne campos, Célestine. Si vous allez vous promener, personne ne le saura. Moi, je ne voulais pas aller à l’école, voilà tout !

Elles échangèrent un sourire complice, et la soubrette courut à sa chambre. Souvent, sa jeune maîtresse lui procurait de ces aubaines et jamais la conscience du devoir ne l’incitait à y résister.

En dix secondes, elle fut prête, poudrée, du rouge aux lèvres, son petit derrière rond drapé de crêpe de Chine.

Sarah ferma la porte derrière elle, et, certaine désormais de pouvoir jouir d’une honnête tranquillité, elle se déshabilla.

Tandis qu’elle retirait sa chemise, elle répétait l’aphorisme d’Odette :

— Le nu, il n’y a que ça !

C’était d’ailleurs tout ce qu’elle avait