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encore la bonne, Célestine, mais elle savait comment s’en débarrasser, la soubrette aimant les promenades dans Paris.

Assise sur son lit, elle fumait une cigarette en écoutant douloureusement. Il lui semblait que son père était ce jour-là d’une lenteur décourageante, tandis que probablement les beloteurs ordinaires l’attendaient au café enfumé.

Enfin, elle perçut le bruit de son pas lourd dans le vestibule et une minute son cœur battit plus vite.

Elle alluma une deuxième cigarette afin de mieux dompter son émoi. Ce n’était pas exactement une nervosité naturelle qui la tourmentait, plutôt un besoin imprécis qui lui tordait les entrailles.

Pas une minute, elle ne songea à trouver l’apaisement au moyen du petit jeu de mains habituel. Elle attendait autre chose et cela d’un avenir prochain.

Enfin, le froufroutement du manteau de Madame Clarizet se fit entendre. Aus-