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regards amusés à son miroir qui lui renvoyait une image agréable.

Encore une fois, elle négligea les jeux frivoles du doigt agile, espérant des distractions plus consistantes. En revanche, cette promenade, jupes troussées, lui procura des sensations perverses, des frissons languides d’une volupté pénétrante.

À l’heure du dîner, elle fit à la salle à manger une entrée joviale, de la gaieté plein les yeux. Elle comparait son père au bienveillant Laveline et le jugeait aussi bien, regrettant qu’il fût son père.

Son bavardage léger entretint la bonne humeur générale pendant le repas, et les parents confiants se montrèrent charmés, ne cherchant point à deviner la cause secrète de cette exubérance.

Au lit cependant, Sarah ne put résister à la nécessité d’apaiser l’énervement qui la contractait. Aussi s’endormit-elle vers minuit, après avoir retardé à maintes reprises la solution obligatoire.

Comme elle partait au lycée avant que