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à laquelle jamais elle ne manquait. Sarah s’enhardit brusquement :

— Venez me voir demain, à la maison.

Elle ne précisa rien de plus, craignant de le mettre en méfiance, d’éveiller sa circonspection de paisible rentier.

Ensorcelé par le regard polisson de la vierge, il promit, jurant qu’il serait là à trois heures sonnant.

Sarah partit guillerette, le cœur rempli d’un doux espoir. Elle ignorait encore comment elle s’y prendrait pour réaliser ses désirs intimes, mais comptait beaucoup sur son esprit d’à-propos.

Au logis, elle retrouva la quiétude habituelle, sa mère ne se permit même pas de lui faire remarquer son retard. L’excuse du cours du soir était acceptée d’une manière définitive.

Sarah gagna sa chambre, jeta ses livres sur le lit et, sans même retirer son chapeau, releva ses jupes au-dessus de la taille. Souriante et mutine, elle se promena en cet accoutrement, jetant des