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vestibule et sauta vivement à bas de son lit.

Rapidement, elle eut mis de l’ordre en sa toilette et en sa chevelure. Elle souriait malicieusement tout en retrouvant ses parents déjà installés autour de la table familiale.

Durant le repas, elle bavarda assez étourdiment et ranima ainsi la gaieté ancienne. Elle sentait naître soudainement au fond de son cœur un espoir encore confus mais qui n’en réagissait pas moins sur son humeur.

Quand elle se retrouva dans sa chambre, son premier soin fut de se mettre nue et, en ce simple appareil, elle déambulait, s’autorisant des ronds de jambes et des effets de buste qu’elle lorgnait curieusement dans la glace.

Elle s’étonnait que le désir du petit jour ancien ne la tourmentait plus, au contraire elle en ressentait comme une sorte de lassitude, fruit normal de l’uniformité.

Encore, elle s’allongea sur son lit et se