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passa très vite, afin de ne point tomber en tentation.

Elle consulta la montre de son poignet et calcula mentalement dans combien de temps Laveline rentrerait au logis. D’après ce que lui avait dit son père, elle n’aurait qu’une heure à patienter.

Résolue, elle descendit l’avenue et alla s’asseoir à la terrasse d’un bar. D’un geste dégoûté, elle jeta sa serviette sur une chaise auprès d’elle et, très crâne, alluma une cigarette.

Le garçon, sur son ordre, lui apporta un modeste quinquina.

Ce qui la menaçait se produisit, un quidam vint s’asseoir auprès d’elle et lui adressa un sourire.

Elle ignorait que les ménages temporaires et clandestins se concluaient d’ordinaire par ce moyen. Bonne fille, elle sourit aussi, afin de ne pas désappointer le monsieur.

Encouragé, il rapprocha sa chaise et