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et y resta inerte, les jambes éloignées l’une de l’autre, les mains croisées sur la nuque.

Une tiédeur régnait dans la chambre, le parfum de son corps de brune flottait, mettant une volupté terrible dans l’atmosphère.

Les paupières closes, elle s’abandonnait à une songerie nouvelle, sa taille avait parfois des tressaillements brusques, un soupir gonflait sa poitrine.

Elle monologua :

— Ce Laveline est un idiot… et sa fille me dégoûte… Je n’ai vraiment pas besoin d’elle pour cela et c’était beaucoup plus drôle avec Léon qui se montrait tout de même adroit.

Sérieuse, elle conclut :

— Ce n’est qu’une affaire d’éducation.

Le jour suivant, à la sortie du lycée, elle chercha un dérivatif à son ennui, en une longue promenade, ses pas la ramenèrent inconsciemment sur l’avenue des Ternes. Mais devant la maison de Laveline elle