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plus troublé que par le bruit de leurs baisers.

Sarah, au vrai, ne manifestait aucune activité, elle laissait toute la peine à la compagne. Sa molle sensualité ne pouvait se prêter qu’à ce rôle.

Cependant, lorsque une heure plus tard, elle se retrouva dehors, il y avait en elle un vague mécontentement.

Ce n’était pas là ce qu’elle avait été chercher avenue des Ternes. Elle ressentait plutôt une désillusion de cette passe d’armes qui, en définitive, ne lui apprenait rien et ne lui apportait que des satisfactions illusoires. Une compagne, elle ne pouvait la tyranniser, comme elle avait coutume de tyranniser Léon. Il lui semblait qu’un homme serait beaucoup plus maniable.

Elle rentra au logis assez dépitée, et négligea même de s’enfermer dans sa chambre. Elle demeura auprès de Madame Clarizet qu’elle s’acharna à tourmenter, la troublant en sa molle quiétude.