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Elle le prouva en retirant son manteau encombrant.

Sarah se tenait droite, immobile en son fauteuil, les idées tourbillonnaient en son esprit, tandis qu’un sang brûlant lui montait aux joues.

Odette s’amusait de ce qu’elle prenait pour de l’innocence, quand ce n’était que le fruit d’un juste émoi.

Narquoise, toujours assise sur le bord du lit, elle affirma :

— Moi, j’ai une amusette !

Cette fois, Sarah s’abandonna, ne voyant pourquoi elle ne profiterait pas de l’occasion.

Avec des mines de chatte, en une démarche serpentine, Odette alla vers elle. Doucement, de ses deux bras, elle lui entoura le col et se mit à cheval sur sa cuisse dénudée.

Leurs lèvres se joignirent en une caresse profonde, perverse, tandis que tout leur être frémissait.

Le silence, durant longtemps, ne fut