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pondre un salé à tout coup, la vie deviendrait intenable.

Cependant, elle se refusa à lui fournir de plus amples précisions, se contentant de lui conseiller :

— Toute la question se résume à ne pas avoir affaire à des gamins qui ne connaissent rien !

Cette réflexion rendit Sarah songeuse, elle entrevit la possibilité de connaître les douceurs de l’amour en s’adressant aux hommes mûrs.

Dès ce jour, elle se montra plus assidue aux réunions familiales qui rassemblaient quelques joueurs de belote émérites.

Quoi qu’elle ne se l’avouait point, elle avait déjà jeté son dévolu secrètement sur un quinquagénaire encore suffisamment vert pour tenir son rôle. Il s’appelait Laveline, était veuf et possédait une fille de l’âge de Sarah, et par surcroît une barbe en pointe. Cette barbe surtout intriguait Sarah, à cause justement de la rareté de la