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pouvait l’émouvoir beaucoup, il se contenta des à peu près puérils que lui concédait sa cousine.

Chaque jour, ainsi, ils passèrent ensemble deux longues heures de béatitude. Cependant, pour que la jeune fille daignât lui rendre un ultime service, il lui fallait longuement se soumettre à de multiples fantaisies que Sarah imaginait avec une adresse diabolique. Le souvenir de la fourrure maternelle lui revenait continuellement en mémoire et c’était régulièrement Léon qui pâtissait de cette réminiscence. D’ailleurs, il s’habitua lui-même graduellement, et bientôt plus rien ne l’étonna.

Deux années s’écoulèrent en cette douce monotonie. La sexualité de Sarah ne se montrait toujours point tyrannique et les sensations passagères, souvent répétées, suffisaient à apaiser sa chair en évolution. Elle était de ces natures de formation lente qui laisse l’adolescence en une relative quiétude. En Léon, elle avait trouvé