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d’autant que Léon, en un noble emballement, croyait déjà y être.

Plantée devant lui, les mains aux hanches, elle écoutait d’une oreille attentive, se gardant cependant de prêter, ce que l’on pouvait appeler main-forte au jeune garçon. Elle lui gardait rancune de son égoïsme du premier jour et ne se voyait pas prête de lui pardonner.

Tout a une fin en ce monde, les explications de Léon se terminèrent par une explosion qui arracha à Sarah un rire cristallin.

Dédaigneuse, elle lui tendit une serviette en intimant :

— Mouche… ton nez, grand idiot !

Ce qualificatif acheva de le désemparer et il n’eut plus que la hâte de s’éloigner.

De nouveau seule, Sarah réfléchit longuement, et le lendemain, en classe, elle partagea sa science toute neuve avec une compagne.

Celle-ci, prudente, lui conseilla :