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Il fouillait déjà ses poches, à la recherche du portefeuille. Elle l’arrêta d’une main ferme :

— J’ai dit : primo, obéir. Le pognon, je m’en fiche, je veux un amant délicat et attentionné, pas un sauvage qui me prenne pour une bête à plaisir !

Il promit tout ce qu’elle voulut, se trouvant au comble de l’exaspération.

Quelques secondes plus tard, elle l’avait à ses pieds, soumis et passionné, se prêtant à ses lubies les plus fantasques.

Il put, ce jour-là, mesurer jusqu’où allait l’imagination débordante d’une jeune fille moderne ayant de la culture. Sarah ne réfrénait plus ses désirs, mettait à exécution ses pensées les plus secrètes.

Elle fut prise à son propre piège d’ailleurs et, enflammée d’amour, tout l’être vibrant, elle entraîna l’amant.