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Il l’entraîna à la terrasse du café de la Paix et tenta de la faire parler.

Plus fine que lui, elle sut se défendre, se contentant d’avouer avec hauteur :

— Ben quoi, j’ai un amant, tu ne penses pas que je t’ai attendu ?

Habilement, elle se refusa d’en dire plus long, laissant toutefois glisser au cours de la conversation qu’elle habitait toujours au même endroit.

Il ne la garda pas à déjeuner ayant d’autres occupations prévues, mais lui promit que ce n’était là que partie remise.

Elle le regarda s’éloigner d’un œil ironique, bien certaine qu’elle ne tarderait pas à le revoir.

En attendant, elle s’en fut dîner à un bouillon, par économie, et rentra chez elle prendre le café qu’elle préparait sur un samovar perfectionné.