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Ce fut ainsi qu’un matin qu’elle débouchait sur la place de l’Opéra, elle se rencontra nez à nez avec Chalard.

Elle s’arrêta, la mine ironique :

— Alors, vieux froussard, tu t’es débiné !

Il bafouilla une excuse, honteux de sa couardise :

— Et tes parents ?

— Ils n’ont pas bougé… papa commence à s’habituer, paraît-il ; quant à maman, je ne l’ai pas encore revue. Je t’avais bien dit qu’ils ne broncheraient point, par crainte d’un scandale.

Il la détaillait de ses petits yeux gourmands, sentant brusquement une bouffée de passion lui monter au cerveau.

— Viens prendre l’apéritif !