Clarizet essaya de discuter :
— Tu as une vie agréable, tu ne manques de rien, ta garde-robe est suffisamment renouvelée, tu manges à ta faim et, à notre époque de crise, tout le monde ne peut en dire autant. Tu me parais donc très exigeante en réclamant davantage !
Assise sur le lit, les jambes croisées, une cigarette aux lèvres, la jeune fille l’écouta avec autant placidité que de mélancolie.
— Tout cela est très joli en apparence. Mais, vois-tu, j’aimerais mieux me priver un peu et n’avoir point cette existence unie de rentier. Je m’ennuie parce que aujourd’hui ressemble trop à hier et sera identique à demain. Notre époque pousse à l’activité ; je n’en trouve pas ici, donc, j’en cherche partout…
Et, plus bas, avec un rire sourd :
— Même j’en trouve !