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soubrette parlait comme Jeanne. On sait que la sagesse se trouve toujours du côté de la majorité. Sarah devait donc en conclure que les deux femmes représentaient bien la sagesse.

Sa mère arriva pour la supplier de partager la soupe quotidienne et vespérale.

Sarah, qui avait parfaitement goûté, la nargua avec cruauté :

— Ta soupe qui sent le jus de pissenlit !

La bonne Madame Clarizet s’enfuya, épouvantée.

Ce fut ensuite le père, très digne, qui entra. Il regarda sa fille sévèrement et demanda :

— Mais enfin, que veux-tu au juste ? Sarah ricana :

— Rigoler ! Et chez vous on ne rigole vraiment pas !