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été fort loin. Mais une immense espérance gonflait son cœur et, joyeux, il se répétait :

— Demain ! Demain !

Sarah n’avait rien eu de plus pressé que de tout raconter à Célestine. Celle-ci l’encouragea :

— Ça va ! ça va ! tâche de tenir ferme.

La jeune fille ne fit qu’une courte apparition dans l’intimité familiale. La monotonie qui régnait sous le toit paternel commençait à la lasser. Elle aspirait à plus de vie, plus de gaieté, à une activité qui faisait absolument défaut dans l’entourage de Madame Clarizet.

Elle regagna donc très tôt sa chambre où Célestine vint la rejoindre. Elles bavardèrent longtemps, se prodiguant en outre mutuellement de multiples encouragements.

Le jour suivant, Sarah ne parut au lycée que le matin ; l’après-midi, elle profita