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Elle se coucha de bonne heure et, par extraordinaire, s’endormit aussitôt d’un sommeil d’enfant, et le lendemain matin, elle se vit reposée comme elle n’avait jamais été. Elle attribua tout naturellement ce changement à ses ébats de la veille.

Sans qu’elle se l’avouât implicitement, elle gardait une sourde rancune à l’égard de Louis et décida brusquement que, ce jour-là, elle verrait Georges.

Dès la sortie du lycée, elle sauta dans un taxi et se fit conduire à la garçonnière du jeune homme.

Celui-ci l’attendait, comme il l’avait attendu le soir précédent. L’excuse de sa mère venue la chercher à l’école fut encore une explication suffisante.

Georges prétendit immédiatement commencer des jeux ordinaires, elle réclama quelques préliminaires. S’il condescendit, ce fut de mauvaise grâce et ne tarda pas à gronder :