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Et les caresses reprirent, subtiles, persévérantes.

Ce soir-là, Sarah s’arracha avec peine des bras de l’amant.

En revanche, il ne l’accompagna point comme d’habitude, lui disant au revoir à quelques pas de l’hôtel.

Cet incident, quoique minime, la rendit songeuse, elle se dit que dès qu’un homme avait obtenu ce qu’il convoitait, il se détachait.

De cette constatation, elle se promit de faire son profit à l’avenir.

Assez maussade, elle rentra au logis et trouva celui-ci plus mélancolique encore que de coutume. Madame Clarizet lui parut d’une mollesse décourageante et elle nota que son père fleurait l’alcool à dix pas.

En résumé, elle se sentait mal disposée envers le genre humain tout entier.