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au contraire avec une docilité digne d’éloges.

Ce ne fut que tard qu’ils se quittèrent. Sarah se sauva peureusement au logis, quoi qu’elle ne craignit pas beaucoup les remontrances maternelles ou les menaces de Clarizet.

Elle arriva d’ailleurs assez à temps, pour inculper encore une fois le cours du soir.

Si cela n’est pas exagéré, on pourrait dire qu’elle avait du bonheur plein le cœur, et il lui tardait de se retrouver dans la solitude de sa chambre pour s’assurer si l’amant, en sa brusquerie, n’avait point laissé de traces sur son corps juvénile.

Aussi, dès le repas fini, elle se sauva prétextant la fatigue. Et, une fois dans sa chambrette, elle se livra à une revue de détail circonspecte.

Très vite, elle constata qu’il existait en elle une différence entre hier et aujour-