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rente. Elle eut bien un faible souvenir pour Louis et pensa :

— Le pauvre !

Ce fut tout cependant. Docile et curieuse, elle suivit le nouveau conquérant.

Georges, célibataire et don Juan au petit pied, possédait une garçonnière bien agencée pour ce genre de rencontres. Il héla donc un taxi et avec Sarah à son côté se fit conduire chez lui.

C’était à un premier étage, avenue Kléber. Sarah, en dépit de son émotion, ne fut pas trop essoufflée en pénétrant dans une chambre à coucher art moderne qui faisait suite à un fumoir cubique, le tout flanqué d’une salle de bains.

Avec des rires légers, elle regarda, examina tout autour d’elle, palpa les bibelots, caressa d’une main experte le dessus de lit de satin.

Georges la suivait en ricanant ; si elle n’éprouvait qu’une relative curiosité sen-