Page:Luisa - La Fille aux voluptés défendues, 1936.djvu/15

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 15 —

cachait en son corps nubile. Ce fut sans doute ce qui lui donna de la hardiesse.

Sa main quitta la table et tout d’abord pinça la cuisse de Léon.

Celui-ci esquissa une grimace qui voulait être un rire ; mais la main de la jouvencelle avançait avec une prudence de serpent.

Léon, crispé, attendait, il n’osait esquisser un mouvement, de crainte de rompre le charme.

La table avait un somptueux tapis à l’ancienne mode et qui masquait la vue de l’autre côté de la pièce. Sarah jugea que ce paravent était suffisant pour protéger la pudeur maternelle.

Maintenant, Léon tremblait, parce que l’astucieuse cousine avait fait jaillir du tréfonds de son être des désirs jusqu’alors insoupçonnés.