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— Tu t’es bien amusée ? s’inquiéta le jeune homme.

Elle esquissa une moue désabusée :

— Bien moins que quand nous sommes tous les deux.

Il fut flatté et l’étreignit avec frénésie, l’embrassant sur la bouche avec l’ardeur d’un fiancé chaste.

Elle mit pied à terre non loin du logis et poursuivit sa route calmement.

Si elle avait prétendu être en retard, c’était uniquement afin de mettre un terme à une distraction qui ne l’amusait plus. Ce contact perpétuel d’une femme nue ne lui plaisait guère, elle n’avait plus la sensation précieuse de dominer comme lorsqu’elle se trouvait auprès d’un homme.

Quand elle pénétra au salon où son père et sa mère étaient encore réunis, Clarizet lui fit un compliment sur sa bonne mine.