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ment Clarizet et les bousculades commençaient immédiatement.

Peu à peu, elle domptait ainsi le garçon, s’habituait à lui et gagnait chaque jour plus d’audace. Ils riaient aussi parfois de mots égrillards prononcés à voix basse, et cela créait entre eux une aimable complicité.

Un jeudi, que Sarah n’avait pu caresser son rêve quotidien par suite d’un incident imprévu, Léon arriva.

La jeune fille, l’âme troublée, n’eut pas envie de se livrer à des plaisanteries gymniques. Elle préféra ouvrir sagement un livre sur la table, tandis que Madame Clarizet, qui tricotait devant la fenêtre, leur tournait le dos.

Ils s’assirent côte à côte, fort près ma foi, et échangèrent à voix basse des propos légers. De temps à autre fusait un rire étouffé.

Décidément, Sarah sentait que sa séance de rêve lui manquait, une gêne indécise se