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Yvonne se trémoussait habilement, relevant tantôt un genou, tantôt un autre, se déplaçant graduellement afin que Sarah se trouvât devant elle.

En revanche, elle se montrait peu loquace et Louis faisait tous les frais de la conversation. À cheval sur une chaise, il s’efforçait d’avoir de l’esprit, mais le démon de la chair le tourmentait.

Yvonne souriait à la jeune fille, elle l’examinait aussi, la jaugeait, mesurait son degré de perversité. Elle devinait en elle, un tempérament mou, pas ardent, mais sensuel, aimant à être dorloté, caressé, mais nullement impatient d’accouplement. Elle s’étonnait de la différence qui existait entre elles deux. Pour sa part, elle méprisait les préliminaires, allant droit au but dès que le désir se manifestait, mais ensuite, elle se sentait libérée pour un certain temps, l’esprit plus léger, le corps plus agile.

Quand elle se décida à parler, ce fut pour dire brièvement à son mari :