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mença par tyranniser le benêt qui aimait à se trouver auprès de sa jolie cousine.

Au début, elle le pinça, le secoua, ensuite, elle passa aux calottes qu’elle lui administra au hasard. Enfin, elle se livra à des essais de lutte qui, malgré les contacts, ne lui apprirent rien de ce qu’elle voulait savoir.

Madame Clarizet assistait à ces ébats et, en sa sérénité, ne s’en émouvait point ; elle répétait avec son rire bonasse :

— Sont-ils enfants !

Naturellement, Léon éprouvait un plaisir terrible à ces jeux ; il en parlait à un camarade intime et, ensemble, ils essayaient à mi-voix, de détailler l’anatomie de Sarah. En leur innocence, ils ne parvenaient qu’à des à peu près, bien loin de les contenter.

Léon vint d’abord tous les jeudis, puis il s’arrangea à se trouver sur le passage de Sarah lorsque celle-ci rentrait au logis. Avec un rire elle l’entraînait à l’apparte-