Page:Luisa - La Fille aux voluptés défendues, 1936.djvu/124

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 118 —

vices qu’elle n’en rendait, mais Louis admettait cette différence et ne se rebellait point.

Pourtant, quand il réfléchissait, après l’avoir quittée, il en revenait inconsciemment à sa première opinion :

— C’est une toquée !

Justement, ils s’entendaient parce qu’il l’était lui-même, bien qu’il l’ignorât.

Yvonne Fontaine était une épouse moderne, elle acceptait les infidélités de l’époux, à condition qu’il ne trouvât rien à redire à ses propres excentricités.

Louis se résolut donc de lui parler de Sarah, et la bonne épouse fut aussitôt intéressée. Elle réclama d’amples détails et se demanda un moment si la jeune fille ne jouissait pas, comme elle, d’un tempérament insensible aux voluptés violentes.

Cependant, les désirs de Sarah ne semblèrent pas concorder avec cette opinion et elle résolut de voir l’héroïne afin de mieux se rendre compte.