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à ses vêtements et s’habilla. Elle fut prête avant lui et l’aida, maternelle et bienveillante.

Quand ils furent prêts, il l’attira contre lui et, encore une fois, murmura :

— Je t’aime ! Tu es pourtant bien cruelle !

Elle lui rendit son baiser :

— Moi aussi, je t’aime !

— Alors ?

Elle pirouetta sur les talons :

— Alors, il est l’heure de rentrer au bercail !

Comme la veille, il la reconduisit en taxi près de chez elle. Durant le trajet, ils n’échangèrent pas une parole. Sarah, enfoncée dans l’encoignure, s’abandonnait à une béatitude qui la détendait tout entière.

Lui réfléchissait ; il admettait que l’attitude de la jeune fille avait une raison logique. Vierge, elle prétendait le demeurer jusqu’au mariage, sans toutefois se priver totalement des plaisirs de la chair.