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chées, s’étendaient rigides et d’un galbe parfait.

La voix étouffée par la couverture, elle lui cria un ordre qu’il comprit cependant et il s’exécuta, vaincu, dominé par ce sadisme étrange chez une jeune fille aussi peu experte.

Elle sauta du lit, exécuta une gambade joyeuse. L’attrapant au passage, il la serra férocement contre sa poitrine :

— Ma petite Sarah ! Je t’en prie, ne te moque pas de moi !

Elle frissonna, les paupières mi-closes, ce contact de leurs corps dénudés leur procurait une sensation voluptueuse indéfinissable. Elle sentait le désir de l’homme et savait en même temps que seule, elle était la dispensatrice de l’apaisement pour peu qu’elle le voulût. Mais elle ne le voulait pas, elle s’y refusait au contraire, commençant à trouver une satisfaction âpre dans cette exaspération masculine jamais calmée.

Elle le menaça du doigt :