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brève, et il obéissait, faisant de son mieux, mais revenant tout de suite à la charge.

Ce fut pour la vierge une lutte épique, il lui fallait veiller de tous les côtés à la fois.

Frémissant, il la prenait dans ses bras, prétendait la vaincre et se croyait sûr du succès au moment où elle lui échappait.

Affolé, il s’effondra sur un fauteuil et gronda :

— Mais que veux-tu donc ?

Elle lui sourit candidement et précisa ce qu’elle désirait tout d’abord.

Féroce, elle attisait sa passion par des baisers subits, des caresses fugitives, des enveloppements voluptueux, mais jamais elle ne se rendait.

Ce n’était point un combat amoureux, mais une guerre acharnée, l’homme râlait, le visage décomposé, la sueur au front, le cœur battant.

La fatigue la terrassa à son tour et, un instant, elle craignit d’être vaincue. Alors,