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Madame Clarizet se lamenta :

— Tu t’en seras fait du souci pour ce baccalauréat. J’espère qu’on pourra te donner une assez jolie dot qui te permettra de te dispenser de cette vaine gloriole !

Sarah pivota sur un talon.

— Je ne suis pas pressée de me marier !

Sa mère la contempla avec amour :

— Cette enfant sera comme moi, peu portée pour la chose. Ah ! mon Dieu ! ce n’est pas ça qui m’a jamais tracassée.

Clarizet parut à ce moment, les joues flamboyantes, répandant autour de lui un arôme d’alcools mêlés, véritable cocktail humain.

— T’as soif, p’pa ? fit Sarah, narquoise.

Il la menaça du doigt :

— Toi, mauvais sujet, respecte les vieillards !

Célestine apporta la soupière fumante, et Madame Clarizet soupira d’aise. Si elle