Page:Lucrèce, Virgile, Valérius Flaccus - Œuvres complètes, Nisard.djvu/452

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Énée a revu ce trophée, qui réveille dans son âme de cruelles douleurs ; il en repaît ses tristes regards ; sa fureur se rallume ; et cette fois, terrible dans sa colère : « Eh quoi, encore paré des dépouilles des nôtres, tu m’échapperais ! C’est Pallas, oui, Pallas qui t’immole de sa main, et qui se venge dans ton sang criminel. » (12, 950) À ces mots il lui plonge sa bouillante épée dans la poitrine : le froid de la mort coule dans ses membres, il gémit, et son âme en courroux s’enfuit chez les Mânes.


Séparateur