Page:Lucile de Chateaubriand, ses contes, ses poèmes, ses lettres.djvu/82

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CONTE GREC


L’ORIGINE DE LA ROSE


Craignant de perdre Rosélia, dès son berceau ses parents alarmés la consacrèrent à Diane. Bientôt la jeune Rosélia, prêtresse de cette Déesse, lui présenta l’encens et les vœux des mortels. Elle ne comptait que seize printemps quand sa mère, par une tendresse sacrilège, l’enleva du temple de Diane pour l'unir au beau Cymédore. « Quoi ! répétait sans cesse cette mère imprudente en regardant sa fille, quoi !