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LE FINANCIER RABEVEL

Il demanda la permission de revenir le lendemain pour parler affaires ; mais le lendemain, entraîné par la conversation avec Reine, il s’aperçut vers les six heures qu’il n’avait pas entrepris son sujet. Il s’en excusa :

— Ce n’est pas que j’aie des choses bien importantes à vous dire et peut-être les savez-vous. Il s’agit du couple Blinkine-Mulot ?

Mr. Orsat fit signe qu’il était au courant.

— Naturellement, il n’y a pas à s’affoler de tout cela, je les ai dans ma main…

— Eh bien ! dit Mr. Orsat je serais bien curieux de voir comment vous vous tirerez de là.

— Vous le verrez, vous le verrez. Mais j’aurais voulu causer avec vous de la situation en général. Tout cela n’est pas pressé. Au contraire.

— Au contraire ?

— Oui, je veux dire (et Bernard se sentit tout de même embarrassé) que, plus souvent vous m’autoriserez à venir ici, plus j’en serai heureux…

— Ah ! par exemple, ah ! par exemple, fit le père qui comprit tout à coup. Mais, écoutez, vous me prenez an dépourvu. Madame Orsat n’est pas là. Et toi, qu’est-ce que tu dis, Reine ?

— Mais, rien, papa, répondit la jeune fille en baissant la tête, fort émue.

— Revenez me voir demain, conclut Mr. Orsat encore tout interloqué