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LA FIN DE RABEVEL

la mer ne l’attire plus, pour qu’il puisse devenir mon second ; car j’aurai besoin d’un bras droit. Mon fils ne sera jamais ni très intelligent, ni très actif ; bon à faire un secrétaire de Conseil d’Administration. Marc qui promet beaucoup s’orientera très probablement vers la partie technique ; Olivier pourrait à mes côtés se mettre au courant de la tâche administrative et me remplacer quelque jour. Qu’en penses-tu, François ?

— Ah ! dit celui-ci ébloui, cela, c’est autre chose ! Si, au lieu d’un capitaine, tu fais d’Olivier un armateur, ce n’est pas moi qui m’en plaindrai !

— Bien. Et, vous voyez, cette solution a l’avantage de convenir à la mère qui ne saurait être désormais inquiète de son fils. N’est-ce pas Angèle ? Olivier pourra être interne ou, si vous le permettez, vivre chez nous avec Jean. Vous le verrez aux vacances et à Paris quand il vous plaira d’y venir.

François s’écria, tout Joyeux :

— Que tu es gentil, Bernard ! Quel chic type ! T’occuper ainsi de mon fils !

— Mais, mon petit, c’est la moindre des choses. Tu es mon ami de toujours, je t’aide parce que j’ai eu plus de chance que toi ; en somme je ne fais que remplir mon devoir. D’ailleurs, note que j’y ai mon avantage : Olivier m’apporte un capital d’intelligence et de volonté c’est-à-dire ce qui manque le plus. Je découvre cette pépite et je l’adopte