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LA FIN DE RABEVEL

des timbres au bureau de l’enregistrement : « Le receveur n’est pas encore couché, il les donnera, il est bien complaisant cet homme », dit la tante Rose. Bernard eut vite arrangé les choses :

— Les terrains sont en plaine, bien desservis, toutes les parcelles se valent et seront pareillement irriguées. Si vous voulez, nous faisons cent parts identiques. Vous êtes vingt ; arrangez-vous entre vous, voilà la carte, la superficie. Nous allons calculer le prix de la part. Et chacun suivant sa bourse pourra prendre le nombre de parts qu’il voudra. Après cela, le géomètre fera le tracé sur le terrain ; pour la situation de chaque lot, à l’amiable ; sinon, le tirage au sort. Ça va ? Oui ? Eh ! bien, à vous de calculer vos disponibilités. Voyons, Joindou, combien de parts prendrez-vous ?

— Moi ? toutes celles qui resteront. Demandez d’abord aux autres.

— Et s’il n’en reste pas ?

— Ah ! Mille dieux ! Eh ! bien, disons dix, si vous voulez.

— Et vous, Bétournel ?

— Moi, je suis maçon, j’ai juste le temps de cultiver mon jardin le soir. Avec deux parts, je serai assez riche.

— Et vous Pigasse ?

— Ma foi, je crois bien que si vous acceptez aussi les obligations des chemins de fer pour le paiement, je prendrai sept parts.